Mauritanie: une réforme foncière pour légitimer l’accaparement des terres de la vallée

le 28/11/2016

Déterminé à donner un élan décisif à l’investissement agricole, le gouvernement mauritanien se heurte néanmoins au problème épineux du foncier. La situation est d’autant plus délicate que s’y imbriquent plusieurs facteurs raciaux, ethniques et la rareté des terres arables.

La problématique foncière suscite des problèmes qui contribuent à saper l’unité nationale mauritanienne, au niveau urbain mais surtout rural depuis la ruée des investisseurs étrangers, notamment du Golfe, sur les terres africaines. Une situation à laquelle la Mauritanie n’a pas échappé. Et les tensions sont perceptibles au niveau de la vallée du fleuve, une bande réduite de terres arables bordant le fleuve Sénégal.

Face aux tensions et à l’accaparement des terres par des hommes d’affaires et des spéculateurs qui essayent de servir d’intermédiaires aux investisseurs du Golfe pour des terres qui ne leur appartiennent pas, les tensions se multiplient, notamment au niveau de la région de Brakna.

Les difficultés liées à cette question sont illustrées par cette déclaration de Yahfoudhou Ould Youssouf, président de la Cour suprême révélant que «les litiges fonciers ont représenté plus de 38% des affaires soumises à la haute juridiction pendant l’année écoulée».

Le président de la Cour s’exprimait vendredi à l’occasion d’une table ronde de 2 jours axée sur «la sécurité foncière» et réunissant des hauts responsables de l’administration, des magistrats et divers acteurs de la justice, des chercheurs et sociologues, ainsi que des experts de questions liées à la gestion du foncier.

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Source : farmlandgrab