Reconnaître la pluralité des sociétés en Amérique latine : quels impacts sur la gouvernance des ressources ?

le 09/05/2016

Mardi 24 mai 2016 de 17h30 à 19h30

À L’AUDITORIUM DU MISTRAL, 3 PLACE LOUIS ARMAND, PARIS 12

L’Amérique latine est apparue ces dernières années comme une région à forte intensité citoyenne dans laquelle se sont affirmées de nouvelles formes d’engagement politique et social. La montée en puissance des communautés a permis une reconnaissance de leurs revendications, et de leur rôle dans le débat politique, parfois transcrit dans les constitutions, comme cela a été le cas en Colombie (1991), en Bolivie (1994) ou en Equateur (1998).

L’affirmation culturelle, politique et sociale de ces communautés autochtones transforme les termes du débat sur la gestion et la sauvegarde des ressources naturelles (terres, ressources fossiles et minières, forêt amazonienne, eau, etc.), des modes de vie des populations, l’agriculture et la sécurité alimentaire, ou encore l’accès aux services essentiels (eau, électricité, éducation, santé, etc.). Dans plusieurs pays, la reconnaissance du caractère pluriculturel de la nation et des droits associés a ainsi induit des changements dans la conduite des politiques.

Les « communs », en tant que mode de gouvernance des ressources par les communautés qui édictent leurs propres règles, portent ce projet. Fortement médiatisés par l’attribution du prix Nobel d’économie à Elinor Ostrom en 2009, ils favorisent la prise en compte de cette pluralité de la société. Ils questionnent les modèles de développement et leur caractère inclusif et soutenable.

Quelles peuvent être les difficultés à rendre opérationnel les droits prévus dans ces nouvelles constitutions ? Cette reconnaissance du rôle des communautés permet-elle d’impacter positivement les sociétés sud-américaines actuelles (redistribution plus équitable, accès aux services essentiels, partage des ressources…) ? Enfin, la prise en compte des communs dans les systèmes juridiques latino-américains permet-elle l’émergence d’un modèle de développement plus inclusif et soutenable ?

Conférence-débat animée par Christophe Ventura, journaliste

Avec :

José DE ACHA
Premier secrétaire de l’Ambassade de l’Etat plurinational de Bolivie en France

Gaël GIRAUD
Chef économiste de l’Agence Française de Développement

Michel MERLET
Ingénieur agronome, directeur de l’association AGTER (Amélioration de la Gouvernance de la Terre, de l’Eau et des Ressources naturelles), spécialisé dans l’étude des politiques foncières rurales et de la gouvernance des ressources naturelles

Jimena REYES
Responsable du bureau Amériques de la FIDH : Mouvement mondial des droits humains, à Bruxelles