Pratiques foncières et gouvernance forestière : les limites de la compensation en question au Sénégal

le 11/01/2016

La compensation foncière suscite beaucoup de polémique au Sénégal depuis quelques années. Un certain nombre de limites sont relevées quand aux méthodes utilisées. C’est ce qui ressort du Rapport sur la Gouvernance foncière et la compensation forestière récemment présenté par l’Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR). Des témoignages recueillis sur le terrain permettent de mesurer l’enjeu social et économique de la question.

Au moment où le Sénégal a amorcé une politique de réforme foncière, plusieurs cas d’insatisfaction sont notés au niveau des différentes communautés affectées par des projets de développement, mais aussi en foresterie. En effet, plusieurs limites sont relevées un peu partout dans les méthodes de compensation.

Dans sa présentation sur la compensation dans le domaine minier faite le 12 novembre dernier à Dakar, à l’occasion d’un panel sur les méthodes de compensation dans le cadre d’installation de projets convoitant des terres à usage pastoral, forestier et minier, Mor Sèye Fall, avait signalé la «non participation de certains acteurs au sein des Commissions (ONG, OCB-Organisations communautaires de base), l’absence de suivi des communautés déplacées, les problèmes d’activités économiques alternatives, le caractère subjectif «indemnité juste et préalable», la non compensation des facteurs de production avec la faiblesse des indemnités, les communautés sont dépossédées de leurs terres avant indemnisation et la non prise en compte de certains préjudices (incertains, indirects, éventuels)».

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Source : farmlandgrab