La conférence, ayant eu lieu du 7 à 9 Octobre 2025 à Cape Town en Afrique du Sud a permis d’échanger au niveau international sur les connaissances, les pratiques et les défis liés à la réduction des inégalités dans les systèmes agricoles et alimentaires.

Salohy Rafanomezantsoa, doctorante et membre de Think Tany a participé à la conférence, notamment lors de la journée dédiée aux inégalités de genre dans l’accès et la sécurisation foncière. Son intervention comprend une présentation des résultats de recherches menées à Madagascar dans le cadre de sa thèse, en partenariat avec le Cirad, GIZ, CTFD et Think Tany. Elle a mis en lumière les disparités persistantes dans l’accès à la terre au sein des ménages, en se concentrant sur les écarts entre hommes et femmes en couples. Ces disparités se manifestent en deux principaux points :

1. Une inégalité d’accès à la propriété propre, c’est-à-dire qu’il y a un écart significatif entre les fréquences de propriété en propre des hommes et des femmes en couple. Cet écart s’explique principalement par les modes d’accès via la famille, tels que l’héritage et la donation, qui favorisent les hommes. Toutefois, l’écart se réduit concernant la superficie moyenne des parcelles détenues en propre parmi les propriétaires.
2. Une vulnérabilité des femmes par rapport à la propriété conjointe. En effet, bien que la propriété conjointe constitue un vecteur d’accès important pour les femmes n’ayant pas de propriété en propre, elle masque une réalité préoccupante. Plus de 70 % des parcelles dites « conjointes » sont enregistrées uniquement au nom de l’homme. Cette situation accroît considérablement la vulnérabilité des femmes en cas de dissolution du ménage, notamment lors du veuvage.