Les exploitants agricoles qui ne cultivent pas leurs terres seront déchus, a annoncé ce lundi 15 février Hamid Hamdani, directeur de l’organisation foncière et la protection du patrimoine au ministère de l’Agriculture. La menace vise essentiellement les exploitations agricoles collectives et individuelles (EAC et EAI).
« Des dispositions réglementaires existent sur la non-exploitation des terres agricoles, des déchéances sont et seront prononcées, cela est déjà en vigueur.Concernant le domaine privé de l’État, nous commençons et nous accélérons ces procédures de déchéances », indique M Hamdani.
Les exploitations agricoles collectives (EAC) et individuelles (EAI) concernent 2.200.000 hectares, selon le même responsable. M. Hamdani affirme qu’aucune indemnisation ne sera effectuée pour le propriétaire privé qui va être déchu de sa terre agricole. « C’est une déchéance pour non-exploitation, ce n’est pas une expropriation. L’indemnisation intervient lorsqu’on exproprie pour usage autre qu’agricole comme c’est le cas pour les expropriations dans le cadre de l’utilité public où là il y a des indemnisations », explique-t-il.
Les Français et les Américains arrivent
Dans le cadre de l’encouragement et de l’accompagnement de l’investissement et de la mise en valeur des terres agricoles, « un peu plus de 180.000 hectares ont été attribuées à près de 1.000 investisseurs au niveau des zones du Sud et des Hauts Plateaux », se félicite le même responsable, en ajoutant que de nombreux partenariats avec des étrangers sont en cours dans le domaine agricole. « Nous avons un projet en cours de mise en œuvre au niveau de Ghardaïa avec des Irlandais. Nous avons aussi des projets qui sont exprimés par des partenaires français et nous sommes en train d’étudier leur faisabilité technique dans le domaine de la céréaliculture, de la production de maïs, des fourrages, le lait. Il y a un projet américain dans des filières stratégiques de l’agriculture ».
Huit millions d’hectares de terres agricoles à préserver
En l’absence de statistiques fiables, car la majeur partie du territoire n’est pas encore cadastrée, M. Hamdani estime que les terres agricoles, estimées à 8.000.000 d’hectares doivent absolument être préservées. « Exploiter ces terres en permanence et accompagner les agriculteurs pour les valoriser par les différents soutiens sur les plan financier, technique, technologique et des soutiens sur le plan réglementaire demeure l’objectif du ministère de l’Agriculture ».
Source : farmlandgrab
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