La question de l’expropriation des terres est une réalité au Sénégal. Dans certaines villes, l’assiette foncière est utilisée de façon inéquitable.
A Bandia et à Sandiara, une visite de terrain initiée par Enda Pronat, en collaboration avec Osiwa, a regroupé différents collectifs de défense de divers horizons pour capitaliser les expériences.
» Nous avons rencontré l’ensemble des parties prenantes de la gouvernance foncière pour discuter sur des cas précis. Nous avons constaté qu’au Sénégal, il y a beaucoup de conflits fonciers. Des conflits parfois meurtriers. Il est grand temps qu’on s’arrête un peu pour réfléchir sur cette problématique. Il s’agira de voir quelles sont les causes de ces nombreux conflits fonciers au Sénégal. Dès l’instant qu’ils commencent à avoir des morts d’hommes, c’est le moment opportun pour réfléchir sans exclure aucune partie prenante dans cette campagne », a assuré Kader Fanta Ngom, conseiller juridique, expert foncier.
Malgré le fait qu’elles sont réunies en collectifs de défense, dans leurs différentes communes pour une résistance, certaines populations réussissent. Là où d’autres finissent toujours par perdre la bataille.
Dispersées à travers le pays, sans possibilité légale de s’organiser pour mieux porter le combat, les collectifs de défense apparaissent faibles.
»Certains collectifs sont parvenus à faire respecter et à protéger leurs patrimoines fonciers. Par quels moyens ? Ils vont le partager. D’autres n’ont pas réussi, quels ont été les blocages ? Nous allons le voir. L’objectif final est que tout le monde puisse se retrouver en toute quiétude dans la mise en valeur de leur terre. Les populations que nous avons rencontrées ne sont pas contre l’investissement. Mais contre les procédures, les violations et très souvent sans le consentement préalable des acteurs principaux qui se trouvent être les communautés locales », a indiqué Kader Fanta Ngom.
Source : Seneweb via le Farmland Grab
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