Rapport de l’étude réalisée par le RADD (Réseau des acteurs du développement durable) sur «La responsabilité de grandes sociétés de monoculture agro-industrielle dans les injustices environnementales et sociales que subissent les femmes riveraines»
Les plantations agro-industrielles à grande échelle prolifèrent en Afrique occidentale et centrale, notamment dans les zones forestières où les femmes pratiquent l’agriculture de subsistance pour les cultures annuelles et les légumes, afin de nourrir leurs familles. La forêt est également la source de Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) et d’autres plantes médicinales qui contribuent de manière significative au bien-être des femmes et de leurs familles. Le développement des plantations implique l’occupation des terres coutumières traditionnelles et la destruction des forêts dont les femmes et leurs familles dépendent pour leur subsistance.
En général, les femmes sont souvent exclues des processus de prise de décisions concernant le sort de leurs terres et sont généralement discriminées pour tous les avantages découlant de l’utilisation de leurs terres et même persécutées si elles se mobilisent pour défendre leurs droits.
En 2017, au cours des 16 jours d’activisme contre la violence à l’égard des femmes régulièrement organisés par les Nations Unies, le RADD a piloté une vaste campagne qui a abouti à un appel à signer une pétition dénommée : «Les femmes africaines exigent que les grandes entreprises de monoculture rendent leurs terres et cessent la violence». Cette activité s’est poursuivie jusqu’en janvier 2018 et a vu un public mondial recevoir cette pétition favorablement et la signer. La pétition et les signatures ont été remises au ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille ainsi qu’à la Représentation Nationale de l’Union Européenne et à l’ONU Femme pour action.
Le RADD, dans le but de mener des actions plus concrètes sur le terrain et lutter ainsi plus efficacement contre les abus des droits des femmes autour de grandes plantations de monoculture, a mené cette étude sur le thème «La responsabilité de grandes sociétés de monoculture agro-industrielle dans les injustices environnementales et sociales que subissent les femmes riveraines».
L’étude poursuit un triple objectif : i) de recueillir les cas d’abus subis par les riveraines des entreprises de monoculture sur les sites retenus ; ii) de mieux cerner les cas pertinents pouvant faire l’objet d’un suivi judiciaire, et iii) de soutenir / faciliter la formation de groupes de femmes et convenir de stratégies pour commencer à résoudre les problèmes soulevés.
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