La privatisation des terres collectives « à vocation agricole », soit la moitié des terres collectives en Tunisie, mise en œuvre à partir de la loi de 1971, a eu des répercussions socio-économiques et agro-écologiques très importantes. Sur les terres privatisées, le développement de l’agriculture, avec ou sans recours à l’irrigation, a pris la place du système pastoral ancien et peut constituer une menace pour l’environnement de ces milieux fragiles, steppiques et sahariens. Ce phénomène s’est accéléré à la fin des années 1990 avec la première vague du retour des travailleurs émigrés retraités.
L’étude réalisée dans la région de Tataouine, sud tunisien, a permis d’analyser les dynamiques agraires et foncières sur une période de plus de 35 ans. Cette étude a permis de mettre en exergue les raisons de la mise en sommeil de près de la moitié des terres collectives attribuables (110 000 ha) et de parcours à soumettre au régime forestier (400 000 ha). Elle a permis aussi de mettre en évidence les impacts de la privatisation des terres collectives sur l’agriculture régionale (dynamique de l’irrigation, développement de l’agriculture pluviale, transformations des systèmes d’élevage, etc.) ainsi que les problèmes environnementaux en lien avec une forte pression sur les ressources naturelles.
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