Les perturbations climatiques, l’évolution démographique et les sécheresses des dernières décennies, ont contribué à une rupture d’équilibre entre les systèmes de production pastorale et agricole, au détriment des pasteurs. À côté de ce contexte écosystémique, d’autres facteurs viennent aggraver la situation pastorale dans le Sahel, en particulier le rétrécissement de l’espace pastoral, grignoté par l’expansion des terres agricoles.
Au Sénégal, l’élevage joue un rôle déterminant dans l’économie, dans l’alimentation des familles d’éleveurs et dans l’amélioration de la productivité agricole. Basé essentiellement sur l’exploitation des ressources naturelles c’est un élevage de type extensif, cependant, dans un contexte changeant, l’amplitude des mouvements des pasteurs, la transhumance, devient de plus en plus importante et les séjours dans les zones d’accueil deviennent de plus en plus longs et complexes. Ainsi, avec un mode vie caractérisé majoritairement par plusieurs régimes de mobilité et par l’accès partagé aux ressources fourragères et hydriques, le système de production pastoral semble atteindre ses limites.
Cette étude questionne cette situation agropastorale du diéri avec ses usages et régulations (première partie), dont les enjeux du foncier nous poussent à questionner l’adéquation ou la pertinence de l’approche par les communs avec une lecture critique de cette approche (deuxième partie) pour desserrer les contraintes lies aux ressources pastorales et éviter l’apparition/accentuation des conflits, et donne les perspectives qui vont dans le sens d’une approche par les communs : refonder les communs pastoraux sur des bases territoriales et prendre des arrangements institutionnels nécessaires (troisième partie).
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