Cet article propose un décryptage des logiques d’acteurs dans leur rapport aux marchés fonciers de l’achat-vente et de la location, dans le contexte de la Transylvanie (Roumanie). L’analyse des pratiques foncières met en lumière un faible dynamisme de l’achat-vente, dû principalement à l’étroitesse de l’offre.
Les propriétaires ne disposant pas des moyens d’exploiter directement leur terre, ou impliqués dans des activités hors agriculture, privilégient souvent sa cession en faire-valoir indirect (FVI) plutôt que la vente. La location assure en effet une rente régulière, susceptible de compléter les faibles revenus du ménage ou de contribuer à son alimentation, et le maintien de la terre dans le patrimoine familial, y compris comme un capital réalisable en cas de besoin. D’autres propriétaires se positionnent dans une logique de vente mais préfèrent céder en FVI en pariant sur une hausse attendue du prix de la terre.
Les demandeurs potentiels sur le marché de l’achat-vente, en l’absence d’offre, sont souvent contraints de recourir à la prise en FVI. Ces acteurs sont majoritairement les sociétés commerciales et les exploitations familiales marchandes. Cette situation a conduit à l’émergence de configurations de tenure inversée qui s’inscrivent dans des dynamiques de concentration de terres à grande échelle.
Rejoignez-nous sur
LinkedIn X Facebook