
Cet article examine les multiples conflits d’usage observés autour du lac de Guiers, mobilisant des arguments « classiques », liés au contrôle des ressources foncières autour du lac, mais aussi, et plus récemment, autour de la qualité écologique du milieu en lien avec la concurrence entre différents usages et pratiques de l’eau. À la lumière des controverses socio-environnementales sur la qualité de l’eau nécessaire à plusieurs usages (agriculture plus ou moins intensive, élevage, approvisionnement domestique…), les conflits apparaissent non seulement comme une expression des enjeux de contrôle du foncier, mais aussi comme des réalités mouvantes, au gré des différents intérêts, négociations et formes d’arrangements qui s’établissent entre les acteurs concernés. Des arguments d’ordres socio-environnemental et sanitaire sont introduits et mobilisés dans la dynamique des conflits, à la fois en tant qu’éléments venant nourrir et complexifier des conflits à la base relatifs à l’appropriation des ressources foncières, et en même temps, comme des occasions pour tisser de nouvelles alliances et constituer des collectifs capables de défendre les intérêts des participants.
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