Guinée : un atelier sur les conditions d’indemnisation des communautés affectées par les projets du secteur public et privé 

le 18/06/2019

Dans le cadre de l’amendement du document portant «Cadre National d’Acquisition des Terres et de Relocalisation : Un Guide pour la gestion des déplacements physiques et économiques involontaires pour les projets du secteur public et privé en Guinée », un atelier se tient depuis ce 17 juin à N’zérékoré, à l’initiative du Collectif des ONG pour la défense des droits des communautés (COD-DC). Plus concrètement, les initiateurs de l’atelier s’efforcent de réfléchir aux conditions idéales de compensation, d’indemnisation et de réinstallation des populations impactées par les projets de développement en Guinée. Conséquemment, l’atelier a regroupé une trentaine de participants venus du monde paysan, de la société civile, des organisations de jeunesse et de femmes des 6 préfectures de la région.

A l’entame de la rencontre, Mamadou Lamarana Diallo du COD-DC, rappelant l’historique du processus, a indiqué que depuis le  21 mars derniers, son organisation a soumis au Comité interministériel une analyse axée sur les droits humains à travers laquelle, elle identifiait les préoccupations de procédure et de fond par rapport au projet du document portant  ‘Cadre National d’Acquisition des Terres et de Relocalisation : Un Guide pour la gestion des déplacements physiques et économiques involontaires pour les projets du secteur public et privé en Guinée ’’. L’analyse du COD-DC, souligne-t-il,  soulevait des préoccupations d’ordre procédural, notamment le manque de consultations préalables des populations à la base sur le contenu du texte, alors que ceci est requis selon les normes.

Pour sa part, le coordinateur du réseau national de la société civile pour l’environnement et du développement durable et membre du collectif des ONG pour la défense des droits des communautés, Sékou Amadou Diakité  évoquant la nécessaire du travail d’amélioration que requiert le texte, précise que celui-ci est appelé à être un référentiel national sur la question de compensation, d’indemnisation et de réinstallation. « Ce document doit traiter des questions de déplacements physiques et économiques des populations impactées par des projets de développement général. Cela ne peut pas se faire sans que la société civile et les communautés à la base ne soient associées », dit-il. Par ailleurs, il note avec une certaine indignation le fait qu’au-delà des préoccupations d’ordre procédural, le document ne soit  pas en adéquation avec les conventions et les lois guinéennes. «  Le foncier rural étant absent, il n’y a pas de loi foncière rurale en Guinée donc les populations ne sont pas sécurisées sur leurs domaines », déplore-t-il.

 

Source : ledjely.com via le Land Portal