L’accaparement de terres des habitants de la vallée du fleuve Sénégal par des investisseurs du Golfe suscite colère et tensions en Mauritanie. Paysans, leaders de partis politiques et membres de la société civile dénoncent cette pratique qui porte préjudice aux communautés de cette région.
Plusieurs milliers de paysans de la région du Brakna, dans le département de Boghe (à 300 kilomètres au sud-est de Nouakchott, dans la vallée du fleuve Sénégal), habitant les communes de Dar El Barka et Ould Birome, sont mobilisés depuis quelques jours, pour faire échec à un projet agricole initié en 2015.
Latent depuis 2015, un conflit foncier, opposant l’Autorité arabe pour l’agriculture et l’investissement (AAAID) à des communautés de paysans issues des communes de Dar El Barka et Ould Birom (dans le département de Boghé, vallée du fleuve à 300 kilomètres au sud-est de Nouakchott), est revenu subitement au devant de la scène, provoquant une vive tension en fin de semaine dernière, suite à l’arrivée sur les lieux d’engins pour l’aménagement de 3200 hectares.
Une histoire classique d’accaparement des terres, favorisée par une forte insécurité foncière et la précarité des droits des communautés, victimes du commandement de l’administration territoriale, sous l’œil complice des gouvernements depuis plusieurs dizaines d’années.
Tidiane Kane, maire de la commune de Dar El Barka, ancien directeur général de banque à la retraite. Sorti d’une audience avec un responsable du gouvernement, il explique que les populations ne sont pas par principe opposées au projet d’investissement, mais souhaitent être associées à tout ce qui se fait dans l’intérêt de tous les partenaires (investisseurs, communautés et gouvernement).
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Source : Farmland Grab
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