Les dernières années ont été absolument terribles pour les petits producteurs laitiers de Chine. La demande de production nationale s’est effondrée suite aux scandales de la contamination du lait, avec lesquels les paysans n’avaient pourtant rien à voir ; le prix du lait a baissé et ne couvre même plus les coûts de production. De nombreux paysans choisissent d’abattre leurs vaches, mais même cette décision désespérée parvient rarement à empêcher la faillite.
On ne peut pas en dire de même des grandes entreprises laitières chinoises. Tout va pour le mieux pour les entreprises comme le New Hope Group et Bright Foods. Elles escroquent les paysans chinois en imposant des prix bas pour leur lait et utilisent leurs bénéfices pour établir leurs propres mégafermes en Chine et à l’étranger, en particulier en Nouvelle-Zélande et en Australie, d’où elles peuvent réexporter le lait en poudre vers la Chine grâce à des accords de libre-échange, puis le commercialiser comme “sûr.
Cet article de la revue Grain de sel est également disponible en anglais et en espagnol.