
En Afrique francophone, les observatoires sont promus depuis une trentaine d’années comme instruments de production de connaissances sur les dynamiques foncières, en appui à la préparation ou la mise en œuvre de réformes. Mais seul un petit nombre a réellement été mis en place et très peu sont parvenus à exister plus que quelques années. À partir de ce paradoxe, l’article interroge la place des observatoires dans les processus de réforme foncière et les raisons du peu de soutien concret dont ils ont bénéficié. Étudiant deux cas contrastés, en préparation d’une réforme (Mali, 1994-1998) ou en appui à sa mise en œuvre (Madagascar, depuis 2007), il analyse ensuite comment ils ont été créés dans un contexte politique spécifique, grâce à l’investissement d’un réseau d’acteurs portant le projet. Il discute enfin comment ils ont, ou pas, réussi à résister à des épreuves diverses. Cet article illustre ainsi l’intérêt de lire les projets dans une approche croisant socio-anthropologie du développement et sociologie des sciences.
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