Depuis mars 2015, la région d’Arequipa, dans le sud du Pérou, est sujette à de violents conflits sociaux et voit sa population s’opposer au projet minier Tía María de la société transnationale Southern Copper Corporation, détenue majoritairement par le conglomérat minier mexicain Grupo Mexico.
Le 22 mai dernier, le gouvernement péruvien déclarait l’état d’urgence dans la province d’Islay, dans la région d’Arequipa. Les libertés individuelles étaient suspendues et les forces armées venaient prêter main forte à la police pour assurer le maintien de l’ordre public. Le jour même, un manifestant perdait la vie, venant s’ajouter aux décès de deux autres opposants et d’un policier depuis le début des protestations.