Dans les zones sahéliennes, l’élevage occupe la première place des productions agricoles, devant une agriculture très exposée aux aléas. Par leur adaptabilité aux incertitudes, les sociétés pastorales apparaissent certes vulnérables, mais également résilientes. Souvent peu soutenus par les politiques publiques, les pasteurs ont su sans cesse moderniser leurs systèmes de mobilité, s’adaptant aux contraintes nouvelles rencontrées et intégrant de nombreuses innovations. Malgré de tels atouts, ces modes d’exploitation nécessairement mobiles pour vivre en milieux en non-équilibre, ont longtemps été perçus comme inadaptés, la priorité étant accordée à la sédentarisation et à l’intensification.
A l’heure où les principaux modèles climatiques au Sahel s’accordent sur l’augmentation des risques d’événements exceptionnels, une convergence des politiques publiques se fait jour en faveur de la sécurisation des systèmes et droits pastoraux. Cependant, au Niger où le cadre juridique est l’un des plus propices, il reste encore peu appliqué. Ainsi des démarches de sécurisation du foncier pastoral à l’échelle communale et intercommunale ont été développées en mobilisant les acteurs de la gouvernance du foncier dans la mise en œuvre d’une stratégie de sécurisation de la transhumance et de gestion équitable des puits pastoraux. La sécurisation du foncier pastoral ainsi développée met en évidence le renforcement des dynamiques des sociétés pastorales face aux enjeux du changement climatique et de la pression démographique. Elle soulève aussi différentes limites et interrogations.
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