Ce rapport, publié par la Global Initiative Against Transnational Organized Crime (GI-TOC), étudie le rôle central du vol de bétail dans l’écosystème de l’insécurité qui s’étend à travers la zone trifrontalière entre le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Ghana. L’analyse démontre que le vol de bétail sert de source de financement cruciale non seulement pour les groupes extrémistes violents comme le JNIM, mais également, et de plus en plus, pour les milices affiliées à l’État, notamment les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). L’étude révèle que les régions côtières, en particulier l’Upper West au Ghana, jouent un rôle prépondérant en tant que plaques tournantes pour le blanchiment et la vente des animaux dérobés. Paradoxalement, ce sont les négociants et intermédiaires régionaux qui accumulent les profits les plus substantiels au moment du blanchiment, renforçant des intérêts économiques qui dépendent du maintien du conflit. Ce marché illicite non seulement alimente la violence, mais il érode aussi la résilience des communautés et leur confiance envers les autorités, aggravant ainsi l’instabilité dans la région.