La dernière décennie a été marquée en Afrique de l’Ouest et du Centre par de nets progrès dans la reconnaissance du pastoralisme. Cette évolution a abouti en 2011, en l’adoption, d’un cadre stratégique pour une politique pour le pastoralisme par l’Union Africaine, qui prend en compte l’ensemble des valeurs du pastoralisme. Ce texte tout comme ceux adoptés au niveau national sont porteurs de changement mais le principal enjeu demeure encore leur application et mise en œuvre.
L’organisation des Colloques de N’Djaména (2013) et de Nouakchott (2013) ont également mis en exergue l’importance de l’élevage pastoral dans les stratégies de stabilisation et de développement des espaces saharo-sahéliens et la nécessité de soutenir la résilience des sociétés pastorales faces aux crises. Ces déclarations qui appelaient à la mobilisation de l’ensemble des acteurs pour la sécurisation des modes d’existence et des moyens de production des sociétés pastorales ont été entendues par les Etats et leurs partenaires qui envisagent désormais d’accompagner la définition et la mise en œuvre de plusieurs programmes de développement nationaux et transfrontaliers.
L’organisation de la rencontre à Bamako pour “la construction d’un environnement propice au développement du pastoralisme en Afrique de l’Ouest et du Centre” a été le resultat d’un exercise de coordination et concertation entre plusieurs initiatives sur le pastoralisme menés par la societé civile, visant à renforcer la participation des organisations pastorales au dialogue politique.
La rencontre a eu lieu du 7 au 9 Janvier 2016 au Centre International des Conferences de Bamako, et a vu la participation active d’une centaine de representants des organisations pastorales et d’éleveurs, ainsi que des representants des organisations internationales et partenaires financiers.