Alors que le bassin du lac Tchad est aujourd’hui le théâtre d’un conflit armé meurtrier lié à l’insurrection de Boko Haram, la société Al Horaish négocie depuis 2014 un accord de partenariat public/ privé pour l’obtention en bail de 120 000 hectares de terres agricoles et pastorales.
En partenariat avec le Conseil régional de Diffa, cette société privée saoudienne se propose d’investir plusieurs milliards de franc CFA dans le cadre d’un projet d’agrobusiness intitulé « Projet d’aménagement et de mise en valeur du bassin de la Komadougou et du lac Tchad ».
Les terres convoitées correspondent à près de la moitié des superficies exploitables en irrigué et décrue autour de la Komadougou et du lac Tchad ; elles sont occupées et exploitées déjà, au moins en partie, par des petits producteurs et des éleveurs. La zone d’implantation du projet attire aussi beaucoup de travailleurs migrants ; elle est « un refuge climatique » pour des milliers de personnes confrontés à l’insécurité alimentaire dans leurs pays ou régions d’origine.
Ce rapport pointe les risques de cette opération en cours.
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