Etude opérationnelle

Inégalités en tout genre ? Accès à la terre et à la sécurisation foncière pour les femmes

Perrine Burnod (Cirad, UMR Tetis & Think Tany), Emmanuelle Bouquet (Cirad, UMR Moisa), Jean-Philippe Colin (IRD, UMR SENS), Sarah Chikh (IRD, UMR SENS), Hadrien Di Roberto (Cirad, UMR Art-Dev), Charline Rangé (Gret), Salohy Rafanomezantsoa (Cirad & Think Tany), Kevin Raveloson (Cirad & Think Tany) | Comité technique "Foncier & Développement" | 2025 |
Inégalités en tout genre ?  Accès à la terre et à la sécurisation foncière pour les femmes

Synthèse des résultats et enseignements à partir de deux études de cas à Madagascar et en Côte d’Ivoire

Cette synthèse présente les résultats clés d’une étude sur les inégalités foncières liées au genre coordonnée par le Cirad et mise en œuvre par le consortium Cirad – IRD – Gret – Essa Antananarivo et Think Tany. À l’échelle de deux territoires ruraux (en Côte d’Ivoire et à Madagascar), l’étude cherche à répondre à deux grandes questions : quelles formes et quelle ampleur prennent les inégalités foncières liées au genre ? Quels sont les processus qui les génèrent, les amplifient ou les réduisent ?

En termes d’analyse, l’étude s’intéresse à l’accès à la terre et à la sécurisation foncière. Elle démontre l’importance de mener différentes comparaisons : entre hommes et femmes en général, mais également, selon les contextes, entre hommes et femmes au sein de leurs groupes familiaux ou de leur couple. Elle confirme également l’importance de distinguer les femmes selon leur statut marital (en union ou solo, suite à une séparation ou un veuvage).

En termes de résultats marquants, l’étude met en avant : la diversité des formes de propriété (individuelle, conjointe au sein du couple, familiale au sein de fratrie) ; les fortes asymétries de patrimoines fonciers (individuels et familiaux) entre hommes et femmes ; l’importance de l’héritage et la faible incidence du marché dans ces inégalités ; la plus forte probabilité pour les femmes que pour les hommes de se retrouver sans terre suite à une séparation ou à un veuvage.

Elle propose enfin des pistes, en termes d’action publique, pour mieux prendre en compte la dimension genre sans l’enfermer dans des considérations normatives.